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:: 28.12.03 ::
4 janvier 2004
Objet : 60 et sans poussière
Le magazine anglais Uncut (www.uncut.net) du mois de décembre a consacré sa une et 28 pages à Keith pour son 60ème rugissant…
Deux interviews de Keith, une interview de chaque Stone, Mick Taylor compris, où ils disent tout ou presque de leur avis sur Mister Rock'n Roll ; Chrissie Hynde, Johnny Depp et même un toubib rocker donnent aussi leur point de vue sur la bête : un super numéro, qu'on se le dise ! (Mick, si tu pouvais toujours parler aussi peu langue de bois, ça serait vraiment le pied !!).
60, c'est aussi l'âge qu'aurait eu le grand Jim Morrison le 8 décembre dernier…
Happy Stone year !
:: A dimanche, décembre 28, 2003 [+] ::
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16 novembre 2003
OBJET: Sens de One + One ???
Euh...
Peut-être voulait il signifier que dans cette accumulation (1+1+1+1 etc.) se manifestaient les prémices de la révolution contre "le vieil ordre bourgeois" selon la phraséologie en vigueur à l'époque : référence à ceux qui agissent (à leur façon) comme on le voit dans les saynètes du film ? Ne pas oublier que c'est un film tourné juste après les évènements de mai 68. Mais vraiment c'est une explication perso et je suis pas du tout sûre que ça tienne ?…
Jagger raconte qu'il y avait eu avant des réunions entre le groupe et Godard, et ce qu'ils en avaient compris, c'est que le réalisateur voulait abolir l'idée de culture (au sens de culture bourgeoise évidemment). Il s'agissait de trouver de nouveaux modes d'expression pour exprimer un monde qui ne serait plus comme avant. Les Stones étaient évidemment emblématiques de ce "désordre nouveau" qui choquait les bien-pensants. Godard disait aussi : il y a un ministère de la culture comme il y a un ministère des armées, donc culture = guerre.
En parallèle à l'idée de destruction de l'ordre et des valeurs anciennes, il y a la construction de Sympathy, qui s'élabore petit à petit au fil des séances en studio, telle un entassement de pierres - si j'ose dire - l'une sur l'autre.
Très peu d'infos trouvées sur la question. Il faut savoir que Godard a répondu à la question sur le sens du titre en disant : "Ce n'est pas un plus un égale deux. Ca veut juste dire ce que ça dit : un plus un". Autrement dit, (et si je comprends bien !) on ne serait pas dans un processus logique mais accumulatif.
Autres avis bienvenus…!
:: A dimanche, décembre 28, 2003 [+] ::
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:: 9.11.03 ::
9/11/2003
OBJET: Retour sur Godard & sur les Lettres du Club
Comme on me l'a fait remarquer, le DVD de Godard est sorti sous le nom "Sympathy for the devil" et non pas avec le titre voulu par son créateur : One + One. ABKCO persiste et signe quand il s'agit d'emm... les artistes on dirait.
Concernant les lettres hebdomadaires du club, qu'une âme bien intentionnée a mis en téléchargement sur Internet à l'adresse : http://racingfr.free.fr/lettres.rar : elles s'ouvrent dans Outlook Express, avec un logiciel de décompression de type WinRAR, téléchargeable gratuitement sur www.telecharger.com
Certains le savaient peut être, mais moi, il a fallu qu'on m'explique, et je me suis dit que ça pourrait être utile à d'autres...
:: A dimanche, novembre 09, 2003 [+] ::
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2/11/2003
OBJET: Moins one + one ?
J'ai cherché le Godard dans plusieurs Fnac(s!) et chez Virgin cette semaine, RAS, ils n'ont rien vu venir... A se demander si ça sort en France ? Ce film - vu quand même dans des conditions de concentration laissant à désirer, et sur lesquelles je ne m'étendrai pas - me laisse un souvenir nettement plus balancé que notre ami vendeur de japonaises par contre, rendons grâce à Godard d'avoir su montrer un work in progress, ce truc que justement ils ne savent plus faire, s'asseoir ensemble, bosser ensemble, laisser venir ensemble le déclic, comme dit Keith : je ne crée pas les morceaux, ils viennent à moi, je suis l'antenne...
Merci à qui a mis les lettres du club en ligne, ça c'est vraiment sympa.
:: A dimanche, novembre 09, 2003 [+] ::
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:: 21.9.03 ::
OBJET: Origines de Nellcôte : mon grain de sel
Pas de quoi se battre, mais sur le site www.darse.org, qui rassemble d'éminents tenants de l'archéologie navale de Villefranche sur Mer (!) [j'ai l'air de plaisanter mais c'est un très beau site, fait par des passionnés], on apprend que Nellcôte a été bâtie en 1899 par un certain Eugène Thomas, ancien banquier de son état, et que son premier nom de baptême était : "Château Amicitia". Elle prendra son nom actuel en 1919, propriété alors de la famille Bordes, décrite comme "de célèbres armateurs propriétaires d'une compagnie de transport maritime spécialisée dans le transport du nitrate de soude entre le Chili et la France à bord des derniers cap-horniers". Pas mal aussi comme version. Dans la presse locale, un article indique par ailleurs que les A et B qui s'entrelacent sur le portail sont les initiales des Frères Bordes : Adolphe, Alexandre et Antonin. Pas d'indication sur qui est Louise par contre, qui a donné son nom à l'avenue.
Le passé gestapiste de la villa, je n'ai pas d'infos sur la question (mais ça participe de cette atmosphère sulfureuse qu'elle dégage, même aujourd'hui assagie et proprette), mais ce qui est certain, c'est que Villefranche a accueilli plus tard, et jusqu'à 1967, dans son port, un contingent de troupes de l'OTAN. Anita Pallenberg en 2001 se souvient de militaires américains qu'il y avait, bien que ce soit plus tard. Elle les décrit comme "déambulant dans les ruelles du port, en plein trip (de LSD) et c'était pas triste"... Elle raconte aussi comment Keith venait souvent y rendre hommage au Zaca, le vieux voilier d'Erroll Flynn échoué là, et qu'il parlait d'acheter.
Voir Nellcôte aujourd'hui (enfin, en 1991) :
http://perso.club-internet.fr/iduneau/papawas.html
et pour le plaisir d'un retour en 1971 :
http://perso.club-internet.fr/iduneau/papawas2.html
:: A dimanche, septembre 21, 2003 [+] ::
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:: 7.9.03 ::
OBJET : En anglais dans le texte
- Mojo consacre un numéro spécial aux 40 ans des Stones ce mois ci.
C'est pas inintéressant du tout. Les interviewers (dont l'excellente Sylvie Simmons) commencent par demander aux Glimmer Twins quel effet ça fait d'être une institution britannique au même titre que la reine, après tout couronnée à peine 10 ans avant la naissance du groupe…
Outre les interviews des quatres Stones en activité (beau piano chez Keith, jolis pieds nus aussi, moins de langue de bois qu'habituellement chez Mick qui accepte même de parler du passé sans se réfugier derrière une prétendue mémoire défaillante - tout est relatif évidemment), une interview séparée de Keith, Anita, et des deux Mick les voit égrener leurs souvenirs d'Exile, c'est plaisant et ils ont bonne mémoire, qu'on se le dise !
Je suis plus dubitative en revanche sur le choix opéré par les lecteurs (au terme d'une pêche aux voix tous azimuts et sur plusieurs pays) quant à leurs chansons préférées : on a la liste des 50 premières, qui commence par Jumping Jack Flash, pour se poursuivre par Honky Tonk Woman, bof bof bof… les pépites de Beggars et de Let it bleed reléguées souvent en fin de classement - quand elles y figurent -, ça me fait mal… Mais de nos affinités et addictions respectives, nous pourrions tirer matière à débat houleux, alors arrêtons là.
- Avis aux archivistes, NME/UNCUT consacre quant à lui, toujours en ce moment, un numéro ciblé Stones des années 60, avec la reproduction d'une foultitude d'articles de presse de l'époque.
A Paris, tout ça se trouve (par exemple) chez WH Smith bien sûr, ou encore boulevard Saint Michel chez Prestissimo, face au Luxembourg, excellent marchand de presse internationale très exhaustive.
Bonne rentrée stonienne.
:: A dimanche, septembre 07, 2003 [+] ::
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31 août 2003
OBJET: Nellcôte en exil
De séjour dans les environs, je suis passée par Villefranche sur Mer il y a quelques jours.
Le site est magnifique, mais malheureusement Nellcôte est beaucoup moins accessible (visuellement, ne parlons pas du reste) aujourd'hui : depuis le portail, redoré version flashy comme l'ange de la Bastille, sur les côtés une haie qui n'existait pas cache la maison (sans parler de l'arbre au tronc phénoménal planté dans le champ de vision).
Et depuis le vieux Villefranche, de l'autre côté de la baie, les pins parasols qui sont derrière la maison (côté mer) ont bien grandi et on ne voit pas grand chose non plus : juste le toit ! Mais finalement, ça contribue à donner une impression follement romantique et mystérieuse .
A défaut de voir grand chose, on devine l'atmosphère hautement inspirante qui se dégage des lieux. Nellcôte est une des folies architecturales dont le coin n'est pas avare, et que la mer met en spectacle. Toutes ne sont pas aussi pudiques, merci pour nous, pauvres badauds...
Le petit train Nice-Vintimille passe juste à côté, pour rappeler aussi cette histoire d'électricité piquée à la SNCF pour alimenter le studio mobile.
Mais le temps ne s'est pas arrêté, et je doute que Keith, lorsqu'il sortait envapé d'une nuit dans son sous-sol, ait eu la même vision bétonnée des collines au-dessus du vieux Villefranche qui prévaut aujourd'hui.
Allez, c'est beau quand même.
:: A dimanche, septembre 07, 2003 [+] ::
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:: 11.6.03 ::
OBJET : P..., héros humble et taiseux
Cher P..., que j'espère toujours vivant malgré ce silence, et pas trop rosissant sous ce tas de lauriers, vous voilà doublement sanctifié. J'espère que vous en mesurez l'honneur. En attendant moi qui n'ai pas de lecteur DVD, et en attendant que le CDS ne nous organise des projections de pirates (tiens ce serait une idée, des soirées Connaissance du monde des Stones)…je me brosse pour ce qui est du Madison, et à la place je m'écoute en boucle les SACD sur mon lecteur qu'est-même-pas-spécial-pour et qui atteint sa belle douzaine d'années… Je crois capter quand même la différence… ou alors c'est une impression, mais on s'en fout, tant qu'on y croit. Pour le DVD, on se rappellera au bon souvenir de ceux qui voudront bien aider les retardataires pour l'heure sous-équipées. Je ne doute pas qu'il y en ait dans cette assemblée so generous.
Mais c'est les mots des héros qui motivent ma quête pour le moment, alors voilà : y a t-il quelqu'un qui possèderait les interviews des Stones, et notamment de Keith, dans les années 70 exclusivement, à Rolling Stone exclusivement aussi ? V.O. de préférence. Je rembourse les frais d'acheminement, de copie, etc. évidemment. Sinon, par mail, évidemment. Ou encore par fax. Contrepartie (qui peut aller de ma gratitude infinie et éternelle à l'envoi d'articles que je possèderais de mon côté) à étudier ensemble. Merci.
:: A mercredi, juin 11, 2003 [+] ::
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:: 22.4.03 ::
6 avril 2003
OBJET: Mick, une autre fois...
J'étais pourtant bien décidée à aborder la planète Jagger cette fois, mais elle m'échappe. Ce type a tout barricadé et je fais chou blanc. Quelqu'un sait-il ce que fait Jagger quand il n'est pas un Stone, pas un père de famille modèle, pas un séducteur en série pour mannequins formatés rock'n roll, etc ?
Alors je reviens sur Keith, pour vous parler, cette fois, d'un importantissime sujet puisqu'il s'agit de Keith et la seconde moitié de l'humanité (ni en nombre, ni en valeur, juste par le poids des usages je veux dire).
Aux journalistes, Keith parle de tout, et donc aussi de « ça », là c'est une interview de novembre 1995 entièrement dédiée au sujet (itw par un certain John Wilde, 4 pages sur le sujet), dont je vous livre les idées essentielles. Non non il n'est pas utile de coucher les mômes ni de faire cliquer les lecteurs sur une case «Je certifie être majeur et j'accepte etc », vous allez voir que Keith a une réserve toute britannique sur le sujet, l'art de s'étendre sans se déshabiller paraît être une image assez adaptée. Il est même très romantique (toc ?) à l'occasion, voire même dans un rapport énoncé comme étant de la camaraderie. Il clame une fois de plus un sincère et presque détaché amour pour notre genre puisque même les mamans de Ron et Charlie, et ses tantes, ont droit à un petit quelque chose. En fait concernant Keith, de la maman ou de la putain, je ne jurerais pas que c'est la deuxième qui l'emporte (et tant pis pour la légende), ou alors c'est un gros menteur.
Il commence par dire qu'il a toujours pensé aux filles (« chicks » en langage maison), mais qu'il n'a jamais fait du rock pour cette raison. Mais c'est sûr qu'il y a eu un avant et un après : « Un seul hit, et je me suis réveillé en découvrant que j'étais un sex symbol, virage à 180 degré. C'était plutôt comme un heureux accident en fait. Un gentil petit bonus, au moins pour un moment. » Réaliste : « Toutes ces nanas ne m'auraient pas jeté un 2ème coup d'oil avant, et là tout d'un coup, elles me balançaient sur scène et leur petites culottes, et leur numéro de téléphone. Au début, je gardais tout ça, mais au bout d'un moment j'ai fini par me demander si c'était vraiment le genre de filles que je voulais. »
La légende rapporte que vous avez démarré tard ? lui assène t-on. Réponse, en gros : Oui, peut être. Mais en fait j'ai du mal à me souvenir. Et là il essaie d'entourlouper son interviewer en restant flou sur les dates et les circonstances, mais moi je note que la seule qu'il cite dans ce passage, c'est la Ronnette. On sait pourquoi.
Son attitude avec les femmes : elles sont trop précieuses pour que ça soit juste des histoires d'amour avec un grand B, il aime rigoler avec elles, leur compagnie, une complicité. Et là, il compare sa façon de faire avec Bill qui, je cite, prenait toutes celles qui passaient par là, absolument toutes. « The worst bags you could imagine. »
No comment.Puis il déclare faire une distinction essentielle : d'un côté les « chicks », de l'autre les « ladies ». Et préférer de toutes façons les « real women ».
Et les groupies, alors ?
elles des années 60 et 70 étaient de supers filles, dit il (celles d'après aussi sans doute, mais la parole est moins libre.). Oh bien sûr, c'était sexuel, mais elles étaient aussi là pour s'occuper de nous, nous materner, nous remonter le moral. Et puis aujourd'hui, on risque plus gros qu'avant. « It's a life and death thing ».
Son genre de femme ?
Il n'a jamais eu un idéal de femme. Il aime celles qui l'aiment. Les femmes sont toujours une fascination pour lui, une « éducation » précise t-il même. Et il ajoute préférer leur compagnie à celles des mecs, surtout à celles de plusieurs mecs ensemble parce que ça devient souvent lourd avec eux (je cite !). Les femmes n'hésitent pas à le lui dire quand il s'est conduit comme un « asshole », et ça, ça lui plaît.
Est ce qu'il se voit lui-même comme un tombeur ? Il aime voir s'allumer une petite étincelle dans le regard de ses interlocutrices (et c'est là qu'il précise que ça concerne aussi les mamans de ses collègues).
Il nous indique aimer les conversations des femmes entre elles, ce qu'elles disent des hommes, ce qu'elles en attendent. Il trouve que les hommes ne prennent pas assez le temps de les connaître et de les comprendre, qu'ils ne trouvent pas la clef, et que ça lui est arrivé plus d'une fois de prêter son épaule (il a dit son épaule) à une amie en larmes tombée sur un abruti.
A t-il écrit une chanson par vengeance ? Il cite bien sûr All about you, mais elle vise aussi bien Anita que Mick, et d'autres encore. C'est plus compliqué que ça.
Au chapitre perversions, il ne déclare rien mais reste flou. Privé de tout, longtemps, perdu dans des collines, tout être à pattes pourrait servir. Dans des conditions extrêmes, dieu sait ce qu'on peut faire. (Bon là je censure un peu quand même).
Au chapitre fétichisme, il parle de lingerie, à mettre, mais plus encore à ôter. Déshabiller, mais plus encore, l'être, voilà son (sain) plaisir.
En quoi l'héroïne a t-elle affecté sa vie sexuelle ? Encore le coup du grand flou, mais bon on le comprend. Il dit que sous héro, tu ne te réveilles pas le matin en souriant au miroir et en te disant : oh quelle bonne journée. Donc tout est à l'avenant, l'héroïne n'étant pas exactement ce qu'on peut appeler un aphrodisiaque. Et ce faisant, il répond avec classe à un interviewer qui en manque parfois.
Pour résumer ses rapports avec le 2ème sexe ? Son job l'a aidé, c'est sûr, mais il a fallu apprendre plus encore à trier le bon grain de l'ivraie, dit il en substance. Il a commencé par penser qu'il n'y avait que le rock et le sexe dans la vie, puis maintenant, il tendrait à y ajouter l'eau (il a dit l'eau), l'air, et la bouffe.
Baiser, c'est juste un bout du truc, mais le plus intéressant, c'est les différences entre hommes et femmes, ça l'a toujours fasciné, ça date pas d'hier, il a grandit au milieu d'elles (il cite les 6 tantes), c'est les différences le plus intéressant dans l'histoire.
Laissons le sur ces sages paroles.
:: A mardi, avril 22, 2003 [+] ::
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:: 6.4.03 ::
16 mars 2003
OBJET: Le grand Gram
Keith n'a pas oublié son vieux copain. Il vient d'acheter les droits cinématographiques pour l'adaptation du bouquin : Hickory wind The life and times of Gram Parsons, par Ben Fong-Torres. L'auteur s'en réjouit parce que, dit il, depuis que son bouquin est sorti, plein de gens ont voulu l'adapter, mais il y a toujours eu des obstacles financiers ou autres, mais là, il pense qu'une personne de la stature de Keith est de nature à faire sauter ces obstacles. Il ne veut pas en dire plus parce que c'est trop tôt.
So wait and see.
Un autre projet est en cours, l'adaptation du bouquin de Kaufman - son manager - sur Parsons.
:: A dimanche, avril 06, 2003 [+] ::
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:: 9.3.03 ::
OBJET: economisez sept euros cinquante
Il faut être vraiment mauvais pour rater une interview de Keith, eh bien ils ont réussi. "Ils" c'est le magazine "Q" de ce mois ci, avec, pour faire honneur à son nom quand on le prononce à la française, des photos de Courtney Love semi à poil en couverture (et ça ne s'arrrange pas...). Bon, donc Keith est interrogé du tac au tac avec les mêmes questions ou quasiment que tous les autres artistes de ce numéro anniversaire, et c'est pas son truc le tac au tac ni surtout la réponse courte. La phrase Richardsienne est longue, tout en méandres et circonvolutions, il lui faut de la place.
Un autre qui a pu s'exprimer récemment, c'est Ry Cooder dans un numéro d'il y a quelques semaines de Télérama. Bon il n'est pas trop traumatisé par son expérience stonienne, ça va, apparemment son truc c'est de dire que ce n'était de toutes façon pas vraiment son monde, qu'il est maintenant dans l'ethnique... et il vieilli très bien le bonhomme (parole de fille).
:: A dimanche, mars 09, 2003 [+] ::
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:: 23.2.03 ::
Objet : Keith, chronique (très) familialo - (un peu) people :
Oui, Mr Richards, j'en parle un peu trop. Mais en dehors du fait que c'est celui qui m'intéresse le plus, c'est aussi celui qui l'ouvre le plus (plus grand chose du mutique décrit par François Bon), et donc au sujet duquel il est le plus aisé de rassembler de l'info, sérieuse ou … plus light.
En attendant de passer à un autre morceau de roi (?), Jagger, s'il n'a pas trop barricadé l'info, mais ça, c'est sans doute possible.
Là, j'avais envie de décrire quelques-unes des ramifications pouvant exister relativement à notre guitareux, pas un arbre généalogique, non. On sait tous qu'il descend de huguenots français par la mère - les fameux Dupree - et de rudes Gallois par le père. Pas grand chose d'Anglishe finalement (c'est peut être pour ça qu'on l'aime bien par ici ?! just kidding).
Quelques autres connexions sont intéressantes :
- Il y a sa belle fille, la gente dame Lucie de la Falaise. Mannequine de son état (ou de son ex-état), et aussi nièce de Loulou de la Falaise, égérie de Saint Laurent. Laquelle Loulou était, si je m'emmêle pas trop les pédales, épouse de Stash, le fameux Stanislas Klossowki de Rola, fils de Balthus, et grand copain de Keith à une époque de dé(but de)jante à la fin des sixties, celui là même qui revendait les tableaux piqués à son père pour… disons pudiquement pour survivre, on ne va pas faire du Ici Paris quand même.
- Bon alors Lucie de la Falaise a épousé Marlon Richards (reprenant peut-être en cela la fructueuse tradition d'égérie de son aînée), et les voilà dotés de deux enfants à ce jour. Il semblerait que tout ce beau monde vive pas loin du paterfamilias dans le Connecticut. Une grande famille, ça se confirme.
- Liv Tyler, fille de vous savez qui (et dont on sait que la célèbre maman Bebe Buell avait eu une aventure avec Mick - une grande famille, suite : ça me fait penser à ces monarchies européennes où ils sont tous cousins, parfois tout ça), serait la marraine d'un des deux rejetons de Marlon. Commentaire du papa : «Pour le moment, elle ne prend pas son rôle trop au sérieux, quand elle vient à la maison, elle se précipite plutôt sur le frigo.» Magnanime : «Mais on l'aime quand même» (ouf).
- Pour ce qui est d'Angela Richards, 2ème enfant de Keith, et que j'aime mieux appeler Dandelion pour respecter le souhait initial de ses créateurs : elle n'a pas eu le destin si secret et hors caméra que ne veut nous le faire croire François Bon. Des photos notamment de son mariage en 98 circulent sur le net, avec réunion familiale touchante : Keith, Patti, Anita, Doris, Alexandra, Theodora, Marlon, Lucie, enfants, etc., comme des strates successives qui se rencontrent, c'est plaisant (enfin, pour les fans un peu gâteux comme moi)
- Mais la moins people de ces infos, et sans doute la plus belle, c'est celle de la belle-sœur (non non ne partez pas, ce n'est PAS Ici Paris, promis), qui est à un jet de voiture de Weston, Connecticut, je crois aussi.
Je me suis en effet intéressée aux Hansen. Patti a un frère aîné, assez straight, sans dérive aucune connue, et ayant eu une carrière plutôt peu Richardsienne, puisque pasteur dans la Marine de son état. Bref, Rodney Hansen était moyennement satisfait du penchant de sa soeurette pour le Grand Déglingué, aussi beau parti soit-il, on s'en serait douté. Mais le temps a fait son effet, les esprits se sont calmés, on a appris à se connaître, etc etc happy end, tout le monde s'aime.
Deux ans avant le mariage de sa petite soeur, Rodney avait épousé en 81 de son côté sa promise, officier naval au Japon, et qui a fait entre autres des études de théologie, dont il a eu trois enfants. Laquelle promise devenue belle-sœur, Marsha, est intarissable sur la bonté de Keith, le fait que ses neveux l'adorent (et qu'elle n'a jamais eu peur de laisser les agneaux approcher du loup), etc etc. Au terme ou au sommet je ne sais plus, d'une carrière assez conventionnelle elle aussi, la dame a eu envie de retrouver ses racines.
Il faut que je dise d'abord que son intégration dans la sévère famille Hansen, des Norvégiens, ne s'est pas faite toute seule, mais son plus grand soutien face à ces Saxons impressionnants est venu de Keith. Il faut dire qu'il se sentait peut être pas très différent de sa belle sœur face aux pasteurs et autres Hansen, le Keith.
Donc la belle sœur, intégrée désormais dans le clan Hansen, et aussi dans le clan Richards, ses enfants grandis, sa carrière sur les rails, a eu envie de se lancer dans la musique. Les negros spirituals plus précisément, puisqu'il s'agissait pour elle de faire un retour sur soi, de retrouver ses racines «african american» selon le terme consacré désormais.
Et qui a été là pour lui prodiguer conseils et encouragements, qui lui a parlé technique, âme, et toute cette magie qui fait un bon morceau à votre avis ? Elle dit qu'il a été son plus grand soutien, elle dit qu'elle ne connaît personne qui a sa connaisance de la musique populaire. Elle dit que chanter ces negro-spirituals est sa deuxième vie et qu'elle se réalise enfin. Elle a sorti un 1er CD d’airs de l’avant-guerre civile : « I know the Lord’s laid his hands on me », et va en sortir un 2ème où notre joueur de gratte va intervenir en guest star. Voici par exemple un lien vers un article sur Marsha Hansen, avec photo d’elle, et Keith en accompagnateur de luxe au piano : http://www.thelutheran.org/0009/page20.html
J'aime le web quand il me déniche des infos comme celle-là.
:: A dimanche, février 23, 2003 [+] ::
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:: 10.2.03 ::
Objet : Ah Charlie Charlie Charlie….
Keith est effectivement un personnage plus complexe que celui qu'on croit trop souvent. Le journaliste de Rolling Stone qui le suit en tournée en 97 dit que de plus en plus, sa force réside dans sa sentimentalité assumée.
Ai lu dans le récent et long (et vraiment très bon) article de Uncut de décembre 2002 cette affirmation d'Anita Pallenberg concernant Jagger : «La première fois que je l'ai vu, j'ai compris qu'il était amoureux de Keith (à prendre sans doute au sens figuré), que Keith était l'homme qu'il aurait voulu être. Et ça n'a pas changé au fil des ans.»
Marianne de son côté affirmera que pour une jeune fille à l'époque, si on avait lu son Byron, celui dont on devait tomber amoureuse, parce que c'était le sombre et le mystérieux, c'était Richards.
(Elle dira aussi dans son bouquin qu'il était meilleur amant que Jagger, ce à quoi Jagger rétorquera qu'il fallait bien qu'elle dise quelque chose pour le vendre. Interrogé sur la question, Richards répondra de son côté qu'elle est bien placée pour le savoir. Poussé plus avant à s'exprimer par le journaliste de Rolling Stone, il trouvera une dérobade, il dit que lui ne peut pas comparer, vu qu'il n'a jamais fait l'amour avec Mick.)
Charlie Watts est un drôle de paroissien lui aussi à sa façon. Il parle peu, dans et hors du groupe, et comme dit Richards, du coup, quand il le fait on l'écoute. Keith le qualifie de grand excentrique, dans la tradition anglaise.
Watts a donné une interview à Télérama en 1998. Peut être en a t-il été question dans cette lettre, mais je ne peux pas savoir.
Il dit qu'il a cordialement détesté les années 60 et 70, dont il se souvient comme d'une suite ininterrompue de valises, d'hôtels, et de gens qui lui disaient quoi faire et où aller.
Il ne se souvient pas de grand chose (mais on a parfois l'impression que c'est une posture qu'il adopte), pas même du premier concert du 14 janvier 1963. Il n'a pas oublié par contre leur première tournée en 63 en Angleterre dans des cinémas et des petits théâtres, avec Bo Diddley, les Everly Brothers et Little Richard.
Pour ce qui est du «nouveau» bassiste, il refuse de se prononcer sur le fait de savoir s'il est meilleur ou pas que son prédecesseur, mais il précise que l'essentiel est de ne pas avoir une personnalité trop forte sinon ce serait insupportable. De toutes façons, précise t-il, les Rolling Stones sont Mick et Keith, la force et l'essence du groupe dépend de leur bonheur et de leur longévité à eux deux (quelle abnégation !). Les autres sont secondaires.
Il explique son étonnante et tardive addiction dans les années 80 comme étant sans doute le symptôme de la «mid life crisis». Il dira dans une interview récente qu'il a passé six mois à cette époque où il avait disjoncté grave à se nourrir exclusivement de raisins secs, de noix et d'épinards. Sa fille dit qu'il lui faisait penser à Dracula alors ; sa femme était sur le point de le quitter ; et Keith le qualifiait de «moine» mais sans doute pas pour son régime chimique. Ca, il le raconte récemment dans le NYT, et dans The Observer il y a quelques années.
Au plan musical, il rend un hommage très appuyé à Alexis Korner, véritable catalyseur de la scène de l'époque, celui qui les a boosté, celui qui avait un sixième sens pour déceler le talent.
Il raconte l'arrivée de Brian à Londres à l'époque, la première chose qu'il a faite est d'aller voir le Blues Incorporated, et c'est comme ça qu'il l'a connu. Autour d'Alexis, il y avait aussi ce jeune type qui montait parfois sur scène pour chanter, Mick, et son copain qui restait assis à regarder, Keith.
Mais son rêve à lui, Charlie, c'était de jouer du jazz, il voulait devenir Kenny Clarke et jouer avec les grands maîtres du jazz. Mais c'était une autre histoire, dit il !
A 17 ans, en 58, il était venu à Paris voir son idole, qui jouait avec Bud Powell pianiste, et aussi Pierre Michelot, un bassiste qui jouait avec Django Rheinardt. A l'époque à Paris, le jazz n'était pas un ghetto pour les Noirs, comme c'était le cas aux Etats Unis, Paris était très importante pour les musiciens et les amoureux de cette musique. Pour Charlie, ce voyage reste magique dans son souvenir.
Par la suite, beaucoup plus tard, il aurait voulu que Miles Davis vienne jouer avec les Stones, mais ça n'a pas pu se faire (on ne saura pas pourquoi). Par contre, Sonny Rollins est venu jouer à la demande de Mick, en studio à Paris en 1980, et ça s'est très bien passé. Charlie en a été très heureux car il le considère comme un bien plus grand géant que Coltrane (opinion que je ne partage pas, mais on s'en fout, vous avez raison !).
Son opinion sur les mégas stades style le SDF ? Il s'y sent comme une petite souris, ce n'est définitivement pas un endroit pour jouer du rock'n roll. Mais son job, c'est de faire en sorte dans ces grands shows que Keith ait sa part d'applaudissements. Un orgueilleux modeste, notre Charlie.
Il dit aussi (interview The Observer il y a qqs années) que Keith est le plus intéressant d'eux tous, le plus différent. C'est, dit-il, un homme de vision, un type qui n'a pas beaucoup changé au fil des ans, qui reste lui même où qu'il soit et quoiqu'il arrive.
Sur Brian, son opinion est plus partagée, il le compare à Lennon, des caractères doubles, capables d'être infiniment aimables et aussi très cruels parfois. Et au fond, prêts à tout pour obtenir ce qu'ils veulent. Notre aimable et très policé Charlie a parfois la dent dure.
Dans une interview à Rolling Stone il y a quelques années, dont je vous fais grâce (pour le moment!) il décrit ses collègues en quelques mots, toujours très justes, très bien sentis, qui dénotent une finesse psychologique certaine. Dommage qu'il n'ait aucun goût pour l'écriture des autobiographies, notre batteur.
Objet : Mieux vaut (parfois) parler à Dieu qu'à ses saints
Je ne retrouve plus la source, mais dans une récente interview, Keith s'est effectivement expliqué au sujet de cette guitare de fan qu'il aurait embarquée manu militari. Le fan en question lui faisait apposer pour la 3 ou 4ème fois en peu de temps un autographe sur une guitare. Keith a fini par le questionner, et le type lui a répondu qu'il les revendait sur le web pour un prix jugé astronomique par Richards, qui lui a dit : «Mec, les prix vont encore monter, parce que celle-là, je la garde». Il a conclu devant le journaliste qui l'interrogeait qu'il ne refusait pas un autographe, mais si c'est pour en faire un trafic, non, pas question.
Pour ceux qui auraient envie de pratiquer leur anglais, même de cuisine, et de livrer au Maître en direct live leurs émois/colères/suggestions/etc., voici les adresses postales, et puis via le web, d'un de nos Glimmer Twins (je ne peux pas affirmer toutefois qu'on leur répondra) :
- Du côté de la campagne du sud anglais, où notre ami a le droit de venir 3 mois par an (mieux vaut donc ne pas de tromper de date) :
Mr Keith Richards
Redlands
West Wittering
Chichester
West Sussex
Grande Bretagne
NB : inutile de s'y déplacer, Mr K. a récemment obtenu que le chemin public qui longeait sa propriété soit détourné parce qu'il se disait incommodé dans sa sacro-sainte «privacy» par l'afflux de fans…
- Du côté de la campagne new yorkaise, un peu plus souvent habitée par le propriétaire :
Mr Keith Richards
85 Walden Woods Road
Weston CT 06883
USA
- And through the web :
www.keithrichards.com
Ca y est le site arrive.
Il faut dire que dans l'interview que Keith donne à Uncut en décembre, il dit qu'il n'a pas d'ordinateur, que pour lui, une souris, ça va de pair avec un chat. Il ajoute qu'à ses yeux, l'idée de discuter avec d'autres au travers d'un écran est quelque chose de bizarre, qu'il a besoin de voir son interlocuteur les yeux dans les yeux, à moins bien sûr qu'il ne s'agisse de transmettre un message important du genre : «Vite, sortez de là, les flics arrivent!»
A nous de tenter de le faire changer d'avis… (hum…).
Côté photos :
- Pour quelques photos de ce qu'est Nellcote aujourd'hui, voici un lien :
http://perso.club-internet.fr/iduneau/papawas2.html
- Pour quelques vues récentes de Redlands (et de la Blue Lena d'aujourd'hui…), Cotchford Farm, Cheyne Walk, Richmond, 102 Edith Grove, un autre lien :
http://www.geocities.com/Heartland/Woods/6912/redlands.html
- Enfin, last but not least, des photos en veux-tu, en voilà sur http://www.rexfeatures.com/ : cliquer à gauche sur «search» puis taper au choix Rolling Stones, Keith Richards, Mick Jagger, etc, et c'est des centaines de photos de toutes époques qu'on déniche dans ce site d'agence photographique anglaise. Une mine d'or.
OBJET: Keith lit (beaucoup)
Il me semblait intéressant de citer quelques-uns des livres dont on nous dit qu'ils s'étalent dans les chambres d'hôtel ou les maisons de celui qu'on croit trop souvent exclusivement dopé à la guitare (enfin, c'est une façon de parler). Keith lit beaucoup, et les articles ou bouquins qui y font référence sont nombreux.
Il le reconnaît d'ailleurs, dans l'interview d'automne dernier de Rolling Stone, lorsqu'on l'interroge sur son quotidien dans le Connecticut : outre les enregistrements en sous-sol, la voile quand le temps s'y prête, et les sorties hebdomadaires au cinéma avec sa Old Lady, il ajoute : «Je lis beaucoup». Il a aussi dit auparavant qu'il appréciait des tas de bouquins différents, comme en musique où il aime à la fois Mozart et AC/DC.
Il est vraisemblable que le fait d'avoir été fils unique l'a prédisposé tôt à développer ce penchant.
- Ainsi par exemple, en 77 à Paris, François Bon nous cite quelques ouvrages qui traînent dans son appartement d'alors, rue Saint Honoré :
Diary of a drug dealer d'Aleister Crowley, le mage sataniste adoré des rockers
The psychological God : Adolf Hitler, de Toland
Les oeuvres complètes de Jack Kerouac
Celles d'Edgar Poe
- Philippe Maneouvre, dans «Stoned», parlera de quelques-uns des livres qu'on trouve dans sa maison :
Livres sur le 3ème Reich
Livres de guerre : du Golfe, d'Afghanistan (contre l'URSS), .
Livres sur le KGB,
Un essai de psychologie enfantine (on se souvient qu'un précepteur de l'enfant Marlon a dit à peu près à cette époque que pour soigner le fils, il faudrait soigner le père, à quoi le père avait répondu que la prochaine fois, pour ne plus entendre ce genre de discours, il achèterait l'école entière.),
Des livres d'art : sur Aubrey Beardsley (artiste anglais de la période art nouveau), Chagall (intérêt partagé avec Mr Perks, semble t-il) et Miro,
Un bouquin sur Robert Johnson,
Les mémoires de Corto Maltese,
Une bio de Sir Richard Burton, aventurier anglais
Un dictionnaire médical
- En 97, dans un article fleuve de Rolling Stone («Notes from the Babylon Bar»), pendant la tournée d'alors, il répond avec ses collègues à la question de savoir quels sont les livres qu'il a lus plusieurs fois :
Il dit qu'il les lit pour la plupart deux fois, parce qu'il capte mieux à la 2ème.
Il cite en particulier un bouquin par deux Français (pas pu savoir de qui il s'agit) intitulé «Haschich», qu'il présente comme étant un essai en chimie et en folklore,
Il parle de la Bible et du Coran, qu'il a lus tant pour la beauté des textes que pour s'informer.
Il cite enfin le Kamasutra, non sans ajouter avec vantardise n'avoir éludé aucun des aspects pratiques décrits dans l'ouvrage en question.
Mick de son côté répondra à la question en citant les livres de Graham Greene, qu'il a lus pour la plupart plusieurs fois ;
Ron dira : «Le silence des agneaux» en ajoutant aimer ce genre de livres.
Le journaliste qui les suit alors en tournée citera également concernant Keith un ouvrage sur les Rastas, ainsi que l'Erotica Unversalis, et quelque chose sur Antonio Vivaldi, parmi les livres qui trônent sur la table de sa chambre d'hôtel, avec l'encens, les foulards et tissus, la photo du grand-père Gus, et autres «doudous» qui le suivent partout dans sa vie de nomade de luxe.
- En 2001, l'intérêt de notre guitariste favori pour les livres ne se dément pas, puisque le voilà interrogé par la revue américaine «Books».
Il déclare qu'il adore les Américains, qu'il n'a pas grand chose à leur reprocher, mais que vraiment leur inintérêt pour la lecture est pour lui une source constante de stupeur et d'incompréhension (la vieille Europe faisant la morale aux sauvages d'outre-océans, vous voyez le tableau, sauf que si Keith revenait plus souvent dans la vieille Europe, il réaliserait peut être qu'elle suit certainement la même pente.).
Pour ce qui est cité dans l'extrait de l'article en ma possession, voici donc les dernières lectures en date :
Dostoievsky, on ne saura pas quel ouvrage
James A. Michener : «Alaska»
Enfin, il dit avoir une véritable passion pour Dashiel Hammett et Raymond Chandler.
Il, et je, termine en indiquant lire jusqu'à quatre livres à la fois, juste parce que parfois il n'arrive plus à mettre la main sur celui qu'il a commencé, alors il en ouvre un nouveau (sachant qu'il les lit tous deux fois, ça doit être simple à gérer tout ça).
Books and books and rock'n roll, yeah...
OBJET: Petite revue de presse
Il est quand même intéressant de remarquer que la presse a beaucoup beaucoup parlé des Stones depuis quelques mois, 40 ans oblige bien sûr, mais aussi à cause de tout ce qui a fleuri autour de ces 40 ans.
A défaut de prétendre à l'exhaustivité, voici, souvent grâce aux infos glanées ici et là sur des sites de fans, le principal de ce que j'ai pour ma part pu trouver en kiosque, ou même parfois sur le net.
(Si vous avez d'autres articles sympas à signaler, bienvenue à vos ajouts, sachant qu'il est souvent possible de commander d'anciens numéros).
- Marie-Claire (au printemps dernier je crois, l'article que j'ai découpé ne porte pas de date) : la longue interview d'Anita Pallenberg à l'occasion de la sortie du livre de Dominique Tarlé "Exile", avec quelques très belles photos.
- Autour du livre de François Bon :
Les Inrocks août 2002 : très bons article et interview de l'auteur, plus photos des Stones.
Egalement de bonnes critiques dans Libération, l'Express, l'Humanité.
Autour de la tournée actuelle, et, plus généralement, des 40 ans du groupe :
un article du New York Times en septembre (auquel il faut ajouter tous les articles de la presse des villes où ils sont passés, et la presse européenne pour les premiers concerts de Boston),
un sujet assez long de Fortune (US), sur les Stones et l'argent évidemment,
octobre 2002 : Rolling Stone US interview de Keith, traduite en français dans le Rolling Stone d'ici de novembre,
Dans cette liste, à mon avis, les deux joyaux :
octobre 2002 toujours : un numéro du mensuel anglais Mojo, avec 4 couvertures différentes : Mick, Keith, Brian, Charlie et Bill : une vingtaine de pages consacrées aux Stones, encore des photos, des avis d'autres musiciens célèbres sur leur disque préféré des Stones. L'article est un mélange de commentaires personnels des journalistes (3) et d'interviews avec les Stones ou leur entourage proche.
Aussi bien, sinon mieux que le précédent : Uncut, toujours un mensuel anglais, de décembre 2002, 20 pages, encore plus de photos, et une très longue interview de Keith dans sa maison de location à Toronto.
Bien sûr, ici, notre bon vieux Rock & Folk sorti mi-décembre.
Je crois qu'il y a eu aussi quelque chose dans Guitar World ou Guitar quelque chose (!).
OBJET: Mustique
Bonjour,
Tout le monde sait que Mick Jagger a une maison sur l'Ile Mustique.
Ce qu'on sait peut être moins, c'est qu'elle est à louer une partie de l'année, comme la plupart des maisons de cette île privée dépendant de Saint Vincent et les Grenadines, dans les Caraïbes.
Tarifs : 11 à 16 000 dollars (autant d'euros) par semaine, selon les saisons.
Stargroves, c'est son nom (référence évidemment au premier château de Mick), se présente comme une maison de style japonisant, composée de plusieurs pavillons, 6 chambres, toutes les commodités requises par une star, dont un accès direct à la mer.
Pour jeter un oeil sur la maison, voir son plan (et pour rêver) :
www.mustique-island.com puis chercher par son nom ou par le nombre de pièces.
A noter aussi, la villa Les Jolies Eaux, qui a appartenu à une compatriote de Mick, la princesse Margaret.
Amitiés.
OBJET: Mr Perks
J'ai acheté le livre de Bill Wyman "Rolling with the Stones", un "coffee table book" comme disent les anglo- saxons.
Beaucoup de photos, dont certaines assez intéressantes. Pour le reste, c'est assez platement écrit, il y a des extraits de ses fameux cahiers, mais, comme le dit François Bon - qui décidément devient LA référence ! - on voit bien que Bill ne fait pas partie du premier cercle. Ses infos ne paraissent pas toujours de première main.
Il ressort - sans qu'il le montre avec trop d'excès hein ! - une certaine antipathie pour Keith. Bill trouve affreuses les lignes de basse que KR a refaites sur Exile, c'est de bonne guerre. Il est excédé d'être suspecté à chaque passage en douane, voire retenu plusieurs heures, même quand il est seul, à cause de la réputation de son comparse. Il parait par la suite soulagé quand Anita "sort du champ stonien"...Etc.
Bref, les compteurs ne sont pas tous à zéro dirait on.
En même temps, on comprend bien que Bill est d'un autre temps, un produit des fifties plus que des sixties, ses références musicales sont différentes, ses tenues, pas toujours du meilleur goût (?) stonien. Il n'est ni hippie chic ni jet set, ni Saville Row, juste un peu gauche, un peu parvenu. C'est marrant, et parfois émouvant, si si.
Il ne parait pas toujours capable d'analyser les situations, de raccorder les Stones au monde qui les entoure, et dont ils participent, et sur lequel ils ont une influence. Il n'a pas de discours, ni politique, ni sociologique, ni même analytique. Il reste un brave gars de banlieue encore tout étonné d'être là, voilà l'impression qu'il donne. Il me semble que Keith, pour parler de quelqu'un venu d'un niveau social peu ou prou comparable, a transcendé ça depuis longtemps, par comparaison.
Enfin, il parle très peu de son art, c'est frappant. Rien ou presque sur la technique.
Bon, si après ça, vous avez toujours envie d'acheter le livre, vous êtes vous aussi d'irrécupérables fans !
Amitiés
OBJET: Photos des sixties et de plus tard
Je signale un site amateur intéressant, trouvé en faisant une recherche par Google sur Anita Pallenberg.
Pas mal de photos des sixties, et des visages de cette époque, des Stones, et de ceux - de celles ! - qui ont gravité autour d'eux. Des photos plus récentes aussi.
http://groups.msn.com/AnitaPallenberg/
:: A lundi, février 10, 2003 [+] ::
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